mardi 9 décembre 2008

L'art et les Environnements Virtuels:

"La réalité virtuelle comme évolution de l'interactivité"

C'est ainsi que Florance de Mèredieu introduit dans son livre Art et nouvelles technologies l'apparition d'œuvres basées sur les réalités virtuelles.

Dans cet ouvrage, elle retrace l'histoire de l'art vidéo et de l'art par ordinateur, qui surgissent, tous les deux, dans les années 1960, en Europe et aux États-Unis· Elle explique les mécanismes qui ont présidé au développement de ces deux moyens d'expression et prend en compte le rôle de l'interactivité, si importante dans les arts actuels qui font de plus en plus appel à la participation du public, et décrit ce que sont ces dispositifs virtuels dont les artistes sont aujourd'hui friands et qui séduisent le public, amené à s'immerger au sein d'environnements et de "paysages" artificiels. Dans Arts et nouvelles technologies elle envisage l'impact des nouvelles technologies sur le développement des différents arts (danse, théâtre, cinéma, photographie, architecture...), et montre enfin, comment ces mutations artistiques s'inscrivent sur le fond d'une puissante mutation du champ social.


Quelques Artistes:
Interactivité et mondes virtuels

Jeffrey Shaw (Lien site web)

>Artiste multimédia Australien (né en 1944), directeur administratif du Centre de recherche du cinéma Interactif, College of Fine Arts, University of New South Wales, Sydney (Australie) Jeffrey Shaw est considéré par d’éminents universitaires comme l’un des plus grands chercheurs au monde dans le domaine du cinéma numérique interactif.

Jeffrey shaw étudie l'architecture puis l'histoire de l'art à l'université de Melbourne. En 1965 il part étudier la sculpture à l'académie d'art de la Brera de Milan, puis à la Saint Martin's School of Art de Londres. De 1970 à 80 il est un membre fondateur de l'Eventstructure Research Group. En 1989 il est professeur invité à l'académie d'art de Rotterdam. En 1990, il est professeur invité à la Rietveld Academie d'Amsterdam. Depuis 1991, est directeur de l'Institut des arts visuels du ZKM (centre d'art et de nouvelles technologies) de Karlsruhe. Parmi ses œuvres et installations les plus connues, il faut citer: Points of View, Amsterdam, 1983; The Narrative Landscape, Amsterdam, 1985; The Legible City (avec Dirck Groeneveld), 1989, présenté à Artifices en 1990; Alice's Rooms, Kawasaki, 1989; The Virtual Museum, Art Frankfurt, 1991; Disappearance, L'Ère binaire, Musée d'Ixelles, Bruxelles, 1992; EVE (Extended Virtual Environment), Multimediale 3, ZKM, Karlsruhe, 1993.

Dans "The Legible City" (La Ville Lisible, 1989), le visiteur est amené à se déplacer à vélo dans un environnement tridimmensionnel, généré par ordinateur, formé de mots et des lettres et phrases constituant les allées et rues. Le visiteur pédale et tourne le guidon pour ses déplacer entre ces gigantesques Mots formant une ville (selon le plan de Manhattan-1989, d'Amsterdam-1990 ou Karlsruhe-1991).

-Ici la simulation repousse les limites de l'œuvre d'art. Image devient interface et l'espace acquiert une réelle profondeur où le spectateur y est immergé (impression accentué par l'écran géant) et où ses sens y sont troublé.




Fred Forest, ( né en 1933 en Algérie).

Artiste Français du multimédia et des réseaux, il fut un des pionniers de l'Art vidéo(1967) puis du Net.art (1996) on lui doit aussi la paternité des "expériences de presse " (Interventions sur les massmédias: Presse écrite, radio, TV, 1972).

Docteur d'État à la Sorbonne, professeur en Sciences de l'information et de la communication, il crée en France dès 1968 les premiers environnements interactifs utilisant l'informatique et la vidéo, mais aussi il a su intégrer dans sa démarche artistique tous les supports de communication : presse écrite, téléphone, fax, radio, télévision, films vidéo, câble, journaux lumineux et électroniques, robotique, réseaux télématiques et bien sûr toutes les possibilités du web. Fred Forest est co-fondateur de deux mouvements artistiques importants : L'art sociologique (1974) et l'Esthétique de la communication (1983) L'ensemble de son œuvre, toujours en cours de développement, a rejoint le patrimoine national au titre du dépôt légal en juillet 2005, sous forme de convention signée avec l'INA (Institut National de l'Audiovisuel) Il est le seul artiste français vivant d'art contemporain, à ce jour, à bénéficier d'un tel statut.

Toutes le actions et œuvres de Fred Forest: http://www.fredforest.org/book/html/fr/actions/65_fr.htm
"Ici et maintenant" (ou discutions avec son avatar),27-29 Octobre 1983: http://www.fredforest.org/book/html/fr/actions/25_fr.htm#text
Rendez-vous virtuel de Fred Forest (novembre-décembre 2005): http://www.internetactu.net/2005/11/24/fred-forest-vous-invite-au-coin-virtuel-de-sa-rue/




Wafa Bourkhis à la conquête du monde virtuel. (lien)
Wafa Bourkhis a participé récemment à une exposition virtuelle sur le métavers «Second Live».

L’artiste Wafa Bourkhis enseignante d’éducation plastique et originaire d’Hammam-Sousse a participé récemment (vendredi, 23 mai 2008) à une action-performance virtuelle avec l’artiste Fred Forest, pionnier de l’art vidéo (1967) et du Net Art (1994), et ce, dans le métavers : «Second Life» (univers virtuel en 3D).
L’artiste W. Bourkhis a visité ce monde virtuel «Second Life», en créant un Avatar (personnage en 3D) qu’elle appelle «Sun flower Aïchi» dont le prénom rappelle les œuvres de Van Gogh, le premier qui diffusa son art à travers les lettres qu’il envoyait à son frère «Théo», ce qui a inspiré les artistes de Mail-art en 1962.

«Ce fameux peintre m’a toujours fascinée par sa série de vases contenant des tournesols dans tous les états : bourgeons, fleurs épanouies ou fanées, graines…, et ce, pour exprimer la notion de temps et les différents stades de la vie humaine, traduite par le nom : Aïchi, inspiré du mot arabe Aïch qui veut dire vivre et exister.»
Le centre expérimental du territoire

L’artiste vient d’établir le concept de galerie virtuelle purement tunisienne baptisée : «Méditerranée» où elle a exposé ses œuvres qui consistent en des compositions et photographies numériques des portes tunisiennes, et ce, dans le métavers, Second Life. Dans ses œuvres, la palette de W. Bourkhis tend vers le bleu pour symboliser la Méditerranée, origine des multiples civilisations.



Robbie Dingo >Artiste anglais investissant l'univers numérique: Il compose de la musique, créer des performances artistiques en mettant en scène des machines et construit des bâtiments virtuels.

L’une de ses créations la plus marquante est la reproduction en 3D d’une œuvre de Vincent Van Gogh : « La Nuit étoilée ».


Patrick Moya >Artiste français du numérique, peintre, sculpteur et performer et qui sous le nom de Moya Janus, a réalisé dans Second Life, un espace d’exposition : Le Moya Museum.




Gazira Babeli et des performances en codes de programmation.
>Souvenez-vous de ce nom : Locusolus. C'est dans ce petit coin du monde virtuel que vous trouverez la majeure partie du travail de Gazira Babeli, une artiste engagée activement sur Second Life, installée là depuis le printemps 2006 seulement. Elle est, comme on dit « en résidence », grâce aux outils offerts par le programme. « Les concerts existent grâce à des codes de comportement. De la même manière, l'environnement numérique utilise des codes de programmation », explique Gazira. C'est de cette façon qu'elle mesure, non pas les limites de la création sur Second Life, mais celles de l'imagination humaine au sein de ce monde virtuel.
A Locusolus, vous pourrez interagir avec la plus grande partie de ses œuvres. Votre identité, pourtant si difficilement créée, pourra prendre part à une grande discussion grâce à Come Together qui fusionne en un amas unique les avatars visiteurs. Si vous vous assaillez sur Avatar on Canvas, vous deviendrez une sculpture surréaliste vivante, condamnée à la difformité tant que vous ne serez pas sortis du programme. Ne faites pas non plus confiance aux télé-transporteurs des installations U are there, qui permettent à chacun d'aller ici et là, sur des terres virtuelles, simplement en appuyant sur un bouton.



Ken GOLDBERG ,précurseur des technologies interactives, il est un des premiers à créer des interfaces confondant l'espace réel et l'espace virtuel. A contre-sens de la création des mondes virtuels, Ken Goldberg, part lui, d'un support numérique (virtuel) pour arriver à "construire" des éléments réels.

Avec ses expérimentations robotiques, comme son Telegarden (1995), Ken Golberg reconstitue un jardin réel, à partir d'un univers virtuel commandé par des internautes: A partir d'un site web, l'utilisateur est invité à planter de la végétation (avec libre choix de la plante et de l'emplacement) de manière virtuelle... mais celle-ci ce voit aussi planté automatiquement de manière réelle grâce à un bras articulé (robot manipulé par commande numérique).

(lien) interface web de Telegarden

Le Labo de Ken Goldberg | Le Ouijà robotique | Robots dessinateurs

1 commentaire:

patrick moya a dit…

Merci pour votre article. Le lien vers mon site internet n'étant plus le bon; voici le nouveau site: www.moyapatrick.com